Hasting. IXe siècle (© Guillaume Néel).
Ah ! Le voilà le Viking absolu, l’archétype du « barbare » invétéré tel que l’on se l’imagine, voleur, menteur, tricheur, toujours prêt à donner de beaux coups d’épée… Hasting, c’est l’incarnation du mal, le fléau de Dieu qui s’abat comme un nuage de criquets sur un champ de blé. C’est du moins ainsi que nous le décrivent les clercs des XIe et XIIe siècles, frémissant encore sous leur bure deux ou trois cents ans après sa mort en égrenant ses méfaits. Ils aiment l’opposer à Rollon, présenté comme son antithèse. Pensez : un Viking capable de s’amender et de se convertir pour devenir un authentique prince chrétien, quand l’autre demeure un païen incurable !
Hasting est l’un des chefs d’un incroyable raid mené sur les côtes atlantiques de l’Espagne et en Méditerranée en 859-861. Il pille notamment la ville de Nekor, située aujourd’hui au Maroc, les îles Baléares, les côtes de Murcie, Narbonne… Sa flotte remonte le Rhône et l’Isère jusqu’à Romans et hiverne en Camargue. L’épopée s’achève par le sac de Luna, en Italie. Hasting et les Vikings en Méditerranée, nous vous en parlerons plus longuement et plus sérieusement dans notre hors-série Les Vikings, de la Scandinavie à la Normandie, à paraître dans quelques semaines.
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