Blason Normandie. (Jacques RIVIÈRE LE MAISTRE ENLUMINEUR-HÉRALDISTE © Patrimoine Normand.)
Parmi les noms les plus courants en Normandie revient souvent l’article « le » accolé au reste du nom. Cette forme est commune à tout l’Ouest de la France : la Normandie, la Picardie et la Bretagne. Dans ce dernier cas, ce type de nom de personne est souvent traduit du breton ou mixte (comme Le Goff ou Le Coroller). Cette forme existait en Scandinavie à l’époque des Vikings où l’individu était désigné, par ce que nous appelons le prénom, et par la mention de sa filiation. Ainsi, Sveinn Thorsteinsson était « Sveinn fils de Thorsteinn ». On y ajoutait parfois un qualificatif comme « le Gros » : Ofàfr hin Digri signifie Olaf le Gros. La forme normande en « le » ressemble à cette tradition scandinave des qualificatifs ou sobriquets. Filiation ou parallélisme, il est impossible de trancher.
Dans ce court article, nous étudierons une quinzaine de ces noms, nous réservant l’étude ultérieure de certains d’entre eux, ils sont nombreux. Ils peuvent tout d’abord qualifier la profession du premier détenteur du nom, ainsi un barillier fait des barrils, un bedel est un sergent d’un ordre inférieur, un bigre est un garde forestier, un carpentier est un charpentier, etc. Il s’agit aussi de sobriquets comme Lecaux qui désigne un homme chauve, Lebézot qui désigne le petit dernier (de la famille).
Etudions-les plus avant :
– Leballeur est « le danseur » (du latin ballator, danseur). En normand, un balleur désigne un individu qui aime danser, qui fréquente les bals. Le verbe baller, pour « danser », était utilisé. Dans le « Lai du Conseil », v. 619, on lit « Où l’on tres...
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