Vire - Depuis son campanile, la Porte-Horloge fait 33 mètres de haut (Photo Eric Bruneval © Patrimoine Normand)
6 juin 1944, comme la plupart des cités de la Normandie occidentale, Vire subit un terrible bombardement : nombreuses victimes civiles mais aussi destruction d'une grande partie de la ville. Le déblaiement des ruines, fait sans discernement, emporta d'autres vestiges importants. Vire demeure toutefois une cité très attachante : un site exceptionnel qui lui donne son caractère au milieu d'une belle région, tous les monuments majeurs conservés. Les Virois sont très attachés à leur patrimoine et à leur histoire. Vire est fière de ce qui fait son âme. Venez la découvrir.
Vire est bâtie dans un admirable site naturel. Elle s'appuie sur un éperon de granit bordé sur trois côtés par un méandre de la Vire. C'est là un emplacement idéal pour établir des retranchements. Le premier château sera à l'origine de la cité.
La Place de l'Hôtel de Ville avec la Tour de la Porte Saint-Sauveur (à gauche) et la Porte-Horloge dans le fond d'après une aquarelle de la seconde moitié du siècle dernier réalisée par un Anglais signant P. Leboeuf (© Musée de Vire)
Vire au Moyen âge
Au cours de son histoire, Vire n'a jamais appartenu à une famille fieffée. C'est une « châtellenie », c'est-à-dire une unité politique relevant directement des ducs-rois et plus tard de la couronne de France (à une très brève exception près à la fin du XVe siècle). Un vicomte et un capitaine nommés par le souverain et pour un contrat à durée déterminée assument la responsabilité de la place. Le vicomte n'est qu'un fonctionnaire jouant le rôle de régisseur du domaine (ce n'est pas à l'origine un titre de noblesse). Le capitaine, secondé par un ou plusieurs lieutenants, est à la tête de lances et d'archers (chiffre maximum : 196 hommes en 1437) ; il assure la défense « de la ville et du chastel de Vire ». Vicomte et capitaine restent en poste peu d'années, en moyenne deux à trois ans. Une exception : Jean Bourreau, vicomte de Vire, restera ainsi en place quinze ans, de 1387 à 1402. Si les vicomtes sont issus de familles le plus souvent obscures, il n'en va pas de même des capitaines choi...
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Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°14, avril-mai 1997).
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