Les jardins d’Étretat. Une multiplicité d’émotions, dans ces sculptures de Samuel Salcedo : Gouttes de pluie. (© Stéphane William Gondoin)
C’est la plus étonnante des créations paysagères qui soit. Ancrée sur la falaise où Claude Monet aimait à planter son chevalet, elle domine de ses vertes ondulations la blancheur de la craie et les reflets changeants de la mer qui la baigne. Les jardins d’Étretat allient l’harmonie des formes à une aspiration revendiquée au néo-futurisme
un décor naturel de théâtre
Pour l’écrivain Hermine Lecomte de Noüy (1854-1915), qui possède une résidence à Étretat, le village est « un nid de verdure, entre deux falaises escarpées et découpées en décor d’opéra-comique ». Une référence aux planches qui ne se démentira pas. Un tiers des estivants de la station balnéaire appartiennent au monde des artistes.
À la Belle Époque, les villas la garnissent jusque sur les hauteurs de la valleuse. Celle de la comédienne Madame Thébault est juchée sur la falaise d’Amont, jouxtant la croix de fer, la chapelle Notre-Dame et son plateau. Elle est idéalement située à l’est, face au soleil couchant, à la falaise d’Aval, à la Manneporte et à l’Aiguille (creuse selon Maurice Leblanc) qui, après avoir jadis étonné les flottes vikings venues se ravitailler sur nos côtes, font rêver tellement de visiteurs de la côte d’Albâtre avides de pittoresque. Depuis, cet ensemble touristique a été complété par le monument dédié à Nungesser et Coli, qui le domine légè...
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