Abbaye de Graville. L’ancien établissement religieux occupe une situation assez exceptionnelle, au sommet de la falaise morte dominant l’estuaire. (© Stéphane William Gondoin).
Avec sa Vierge noire dressée à proximité, ses jardins fleuris et son cimetière patrimonial, l’abbaye de Graville est un peu la « Bonne Mère » des Havrais. Depuis près de 1 500 ans probablement, perchées sur un promontoire vertigineux, les occupations religieuses se succèdent ici et paraissent veiller sur l’estuaire de la Seine. Dans leur cadre verdoyant, l’ancien sanctuaire, merveille de l’art roman normand, les salles basses voûtées et les bâtiments conventuels, forment un ensemble « so romantic »…
Élisabeth Leprêtre, conservatrice en chef des musées d’Art et d’histoire du Havre, est formelle : « Graville a brûlé en 1787 et la plupart des archives se sont volatilisées. Mais tous les indices encore en notre possession laissent entrevoir un établissement d’importance aux mains des génovéfains aux XVIIe et XVIIIe siècles, des chanoines réguliers réputés pour être de grands intellectuels. Si le site fut bien un prieuré au cours de son histoire, il est mentionné comme une abbaye sur de nombreux plans anciens et le vide de documentation laisse penser que l’appellation d’abbaye paraît justi...
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