Alphonse Poulain revêtait volontiers la bllaude et le moucheux d’cou pour raconter ses histoires, comme un clin d’oeil à son prédécesseur Charles Lemaître. (© Magène).
La Normandie est en deuil. Alphonse Poulain s’en est allé le 18 septembre, à l’âge de 88 ans. Le poète de Barneville nous laisse une littérature régionale de qualité, lui dont son ami Marcel Dalarun disait : « Alphonse est un homme posé qui possède un don de l’observation. C’est ainsi qu’il nous décrit des personnages typés et des événements locaux dans un normand parfait avec un vocabulaire précis. »
Alors que ses prédécesseurs en loceis étaient tous journalistes ou enseignants, il est l’un des premiers à écrire en normand sans jamais être allé à l’école. Son école à lui, c’était la vie. Ce fin observateur des petites gens et de leurs misères a appris à bâtir des poésies et des récits en prose dans sa langue maternelle avec ses amis du groupe Prêchi normaund de Saint-Georges-la- Rivière, dont il devint l’un des plus sûrs piliers. Aussi membre de l’association Magène, il a contribué à l’élaboration du dictionnaire fran...
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