Forêt de Grimbosq. Dans le parc animalier, le cerf élaphe (cervus elaphus) se laisse facilement observer. (© Stéphane William Gondoin)
L’embarras du choix. (© Stéphane William Gondoin) |
Dans la vallée de l’Orne, à une poignée de kilomètres au nord de Thury-Harcourt, la forêt communale de Grimbosq, propriété de la ville de Caen, se situe dans le prolongement de la forêt domaniale de Cinglais, à laquelle elle appartenait autrefois. Un petit paradis vert comme on les aime, sillonné d’eaux vives et peuplé d’une myriade de créatures de toutes sortes. Ici ça pousse, ça court, ça vole, ça nage… En d’autres termes, ça grouille de vie.
En 1632, une étrange affaire met un coup de projecteur sur ces confins du Bassin parisien (au sens géologique du terme), là où les sols calcaires du jurassique cèdent la place aux grès durs du Massif armoricain, forgés par la terre pendant son enfance. Un contemporain rapporte que « dans la forest de Singlaiz […] une beste sauvage a dévoré quinze personnes. » Un autre témoin donne une description terrifiante de l’animal anthropophage : « La dite bête présente l’apparence d’un tigre à l’avant. À l’arrière, elle ressemble à un lion, les pattes pareilles aux serres d’un griffon, la queue comme celle d’un léopard ou d’une panthère. Elle a une longue tête sans ressemblance avec une autre bête, la gueule remplie de dents pointues et coupantes, une peau ou fourrure gris-noir, des oreilles rondes comme un chat. » Cette créature, tout droit sortie de l’univers de J. K. Rowling, aurait sévi quelque temps dans cette vallée de l’Orne, avant peut-être de se déplacer dans les parages d’Évreux1. On vient donc ici à ses risques et périls… Vous voilà informés !
Les chemins de la forêt de Grimbosq : autant d’invitations à la promenade. (© Stéphane William Gondoin)
la « poésie » d’une « znieff »
La forêt de Grimbosq et ses abords sont recensés comme ZNIEFF, acronyme affreux de Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (c’est nettement plus alléchant sous cette forme complète), au sein de l’Inventaire national du Patrimoine naturel (INPN). Entendons-nous bien : il ne s’agit nullement de « classer », comme pour les monuments historiques, mais simplement « d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités bio...
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