Les gisants de la collégiale d’Eu (© Stéphane William Gondoin).
On connaît surtout la ville d’Eu pour son splendide château très prisé de Louis-Philippe, où le premier – et unique – « roi des Français » reçut la reine Victoria en 1843 et en 1845. La commune la plus septentrionale de Normandie possède pourtant bien d’autres trésors, à commencer par une superbe collection de gisants conservés dans la crypte de la collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent, authentiques chefs-d’œuvre de l’art funéraire médiéval.
Depuis la nuit des temps, il est d’usage pour les personnages les plus puissants de se faire inhumer sous des monuments destinés à rappeler à la postérité leur grandeur passée : tumulus néolithiques ou protohistoriques, pyramides égyptiennes, mausolées gréco-romains… En Gaule, les sépultures deviennent plus discrètes après les premiers raids germaniques, vers la fin du IIIe siècle apr. J.-C., et l’avènement du christianisme marque le début d’une ère de relative " humilité " post mortem. Autour de l’an mille, les membres de la haute noblesse trouvent généralement le repos éternel dans un établissement reli...
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