Un large estran se découvre à marée basse au pied des mielles d'Hattainville. En contrebas, au premier plan, les vestiges de la vieille église Saint-Germain (© Stéphane William Gondoin).
Le phare de Carteret, planté à l’extrémité du nez du même nom. (© Stéphane William Gondoin) |
Il existe en Normandie des lieux comme hors du temps, où l’on oublie les contingences liées à l’époque moderne pour s’abandonner à la seule magie de paysages naturels préservés. Tel est le cas des dunes d'Hattainville, qui longent le littoral depuis le cap de Carteret jusqu’au village de Surtainville. Une randonnée iodée, pleine de belles rencontres sauvages, sur laquelle planent les ombres des Vikings et de Jules Barbey d’Aurevilly !
Pour profiter de ce bouquet de sensations qui flatte la majorité des cinq sens, direction le phare du « nez de Carteret », planté sur une falaise de granit à 64 m au-dessus du niveau des eaux. Voici un toponyme qui fleure bon les côtes lointaines de la mer du Nord ou de la Baltique. Non pas grâce à « Carteret », dont l’étymologie est mal assurée, même si le linguiste René Leppeley pensait y déceler la présence des mots scandinaves kart (terrain caillouteux) et reidh (mouillage à bateaux). En ce qui concerne nez en revanche, le terrain est mieux affirmé, puisque tous les spécialistes s’accordent pour le rattacher au vieux norrois nes, désignant un cap, un promontoire, une pointe s’enfonçant comme un coin dans la mer. On ne saurait mieux débu...
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