L’USST 488 dans le bassin de l’Eure, au Havre. (© Stéphane William Gondoin)
En Normandie, le patrimoine hérité de la Seconde Guerre mondiale ne se limite pas à une longue liste de – passionnants – musées, à de très belles plages du Calvados et de la Manche, bordées par une succession de vestiges plus ou moins bien conservés du mur de l’Atlantique, ou même à des cimetières disséminés dans nos campagnes. Parfois aussi… il flotte ! Embarquement sur un remorqueur arrivé en France dans les bagages des armées alliées, et qui n’en est jamais reparti.
Dès l’année 1942, les Alliés songent à l’ouverture en Europe du second front réclamé à cor et à cri par Staline. Au-delà de la réflexion sur les opérations liées à l’assaut lui-même, ils savent qu’ils vont devoir assurer à l’arrière l’établissement d’une chaîne logistique efficace pour garantir l’approvisionnement de leurs armées. Dans ce dispositif, les deux grands ports normands, Cherbourg et Le Havre, sont appelés à jouer un rôle de premier plan. L’objectif principal des forces débarquées sur la plage d’Utah Beach est la conquête du premier, codé 4th port of embarkation (4e port d’embarquement) ; le second servira un peu plus tard, lorsque les forces allemandes auront été repoussées vers l’est, et il est désigné comme le 16th port of embarkation.
un maillon de la chaîne logistique
Américains et Britanniques ont pleinement conscience qu’ils trouveront sur place des installations portuaires et des équipements méthodiquement sabotés et inutilisables. Ils mettent donc au point toute une série de matériels destinés à faciliter le travail de remise en état et de fonctionnement, qui sera comme il se doit confié à des unités du génie. Parmi ceux-ci, des remorqueurs estampillés USST, abréviation de United States Small Tug, ce qui signifie litté...
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