Le pont de Normandie inauguré le 20 janvier 1995. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
« L'idée qui préside à la conception d'un tel ouvrage est simple. C'est la réalisation qui est compliquée, tant elle nécessite d'enchaînement des opérations avec précision », se plaît à expliquer Michel Virlojeux, le « cerveau » du pont.
Ce polytechnicien, ingénieur en chef des Ponts et Chaussés, connu dans le monde entier, est en effet le concepteur du Pont de Normandie. « La paternité d'un pont est toujours collective » explique-t-il modestement.
Mais à pont hors du commun, homme hors du commun. Car derrrière toute grande réalisation il y a un grand homme et... une équipe. Cela a toujours été. Le Pont de Normandie aussi prestigieux soit-il n'y échappe pas.
Hors du commun également, Bertrand de Roubaix, l'autre « père technique » du projet. Lui aussi est ingénieur des Ponts et Chaussés. Si le projet est sorti de sa léthargie, en 1985, alors qu'il dormait dans les tiroirs depuis 10 ans, c'est grace à l'obstination de ce jeune ingénieur. C'est lui qui a assuré la maîtrise d'œuvre globale de ce chantier hors normes, coordonné les équipes d'une dizaine de bureaux d'études, fait travailler ensemble près de 1 000 personnes venues de tous les horizons. Bref, une main de fer dans un gant de velours. « Le fait d'être jeune » - il n'a que 38 ans - « permet d'être souple » se plaît-il à dire.
Mais à ces deux hommes exceptionnels, il convient d'ajouter la ténacité d'un troisième sans qui l'ouvrage n'aurait jamais vu le jour, Jean-Pierre Bonon, Président de la Chambre de Commerce de l'Industrie du Havre. Après avoir gagné le pari du Pont de Tancarville, sans apport bud...
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