L’église Notre-Dame-sous-Terre et ses deux nefs à tribune où l’on pouvait exposer les reliques. C’est la partie la plus ancienne et la plus vénérable du monastère (© Stéphane William Gondoin).
Depuis la nuit des temps, les hommes vouent une profonde dévotion à un rocher désolé planté aux confins de la Normandie et de la Bretagne, au cœur d’une baie soumise aux caprices des marées. Dans la ferveur de leur foi, ils y élevèrent d’abord un oratoire dédié à l’archange Michel, chef des milices célestes, puis une abbaye qu’ils magnifièrent au fil des siècles. À l’aube du troisième millénaire, ce haut lieu de la chrétienté médiévale, deux fois inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, n’a rien perdu de son pouvoir de séduction.
Plusieurs options s’offrent à ceux qui souhaitent (re)découvrir la célèbre abbaye : la visite libre ou commentée, la visite audioguidée, mais aussi la visite-conférence, donnant accès à des chemins de traverse et emmenant vers certaines salles fermées au public. Pour savoir de quoi il en retourne à propos de cette dernière, nous avons décidé d'emboîter le pas à François Saint-James, guide-conférencier, qui nous a entraîné depuis les entrailles de la terre jusqu’au ciel de l’Archange. Un authentique privilège, une opportunité unique d’explorer l’intimité de la « Merveille de l’Occident ».
MISE EN CONDITION
C’est sur la terrasse de l’Ouest, devant la façade de l’église abbatiale, que les guides-conférenciers donnent habituellement rendez-vous à leurs visiteurs, un impressionnant trousseau de clefs à la main (pour les modalités des visites-conférences et les différentes thématiques proposées, voyez encadré en fin d’article). La vue imprenable sur la baie devient prétexte à évoquer la géo...
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