Une réserve du musée de l’île de Tatihou a subi un incendie cet été. (© JL Hamel)
Le 18 juillet dernier, au cours d’un violent orage, la foudre s’est abattue sur une réserve du musée de l’île de Tatihou, propriété du conseil départemental de la Manche, située au large de Saint-Vaast-la-Hougue. Un incendie s’est alors déclaré, nécessitant la mobilisation d’une cinquantaine de sapeurs-pompiers. Avec le professionnalisme qu’on leur connaît, les soldats du feu ont circonscrit et vaincu les flammes en 2h30 ; les agents départementaux ont pour leur part tenté de sauver tout ce qui pouvait l’être. Il n’y a eu fort heureusement aucune victime à déplorer, mais le sinistre a dévasté une partie du bâtiment, détruisant au passage de nombreuses œuvres d’art et une partie des collections archéologiques sous-marines et terrestres. Cela n’a pas empêché le musée de poursuivre son activité durant la saison estivale.
Le château de Mesnières-en-Bray, aujourd’hui restauré. (© Stéphane William Gondoin)
Cet accident illustre dramatiquement la vulnérabilité de notre patrimoine, face aux éléments naturels d’abord, mais aussi souvent face aux conséquences d’actions humaines. Un monument historique est notamment particulièrement fragile lorsqu’il fait l’objet d’un chantier de restauration. On se souviendra (pour la Normandie) du terrible incendie du château de Mesnières-en-Bray (Seine-Maritime), qui avait failli disparaître en 2004.
Il importe donc de prendre toutes les précautions de bon sens, mais aussi d’anticiper les éventuels problèmes, en se rapprochant des pompiers locaux avant même que les difficultés ne surviennent. Ceux-ci doivent connaître chaque site sensible, savoir où se trouvent les approvisionnements d’eau, disposer d’une liste des objets ou des parties de l’édifice à sauver en priorité. La prévention donc, mais aussi la rapidité avec laquelle est donnée l’alarme, sont fondamentales. À Tatihou, la vitesse d’intervention a sans doute évité un désastre culturel et patrimonial encore plus lourd.
Article publié dans Patrimoine Normand n°103, par Stéphane William Gondoin.
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