Centenaire de la fin de la bataille de Verdun (© Collection Stéphane William Gondoin).
Le 21 février 1916, à 8 heures du matin heure de Berlin, l'artillerie allemande déclenche un déluge de feu sur les lignes françaises dans le secteur de Verdun. C'est le coup d'envoi d'une immense déflagration qui durera près de dix mois, coûtera la vie à plus de 300 000 hommes (tués ou disparus) des deux camps et fera plus de 400 000 blessés. Par le niveau des pertes enregistré, ramené à la relative exiguïté du champ de bataille, Verdun demeurera à jamais dans la mémoire nationale comme le symbole absolu de la folie meurtrière déchaînée au cours de la Première Guerre mondiale.
Verdun est certes bien loin des côtes de la Manche, mais de nombreux Normands et presque tous les régiments stationnés en Normandie participent aux hostilités. Le 129e régiment d'infanterie basé au Havre, le 39e RI de Rouen, le 103e RI 3e bataillon d'Alençon, le 36e RI de Caen montent à un moment ou à un autre sur le front. À titre d'exemple, les 36e et 129e RI sont engagés simultanément à la fin du mois de mai 1916 dans les opérations visant à reprendre le fort de Douaumont. Entre le 18 et le 24 mai, le 36e RI compte 8 officiers tués, 24 blessés et 1 disparu ; pour les hommes de troupe, le bilan s'élève à 167 tués, 458 disparus et 646 blessés. Pour la seule journée du 23 mai, le 129e RI enregistre 36 tués, 136 disparus et 204 blessés. Un passage du Journal de marche du 129e RI daté de ce 23 mai funeste résume à lui seul l'âpreté des combats : « La situation est grave. Les mitrailleuses ennemies nous font subir de lourdes pertes. De toutes parts, on signale des effectifs réduits à des poignées d'hommes. Les officiers font défaut. » La bataille de Verdun s'achève le 18 décembre 1916, lorsque les Français reprennent aux Allemands la ferme des Chambrettes. Il y a exactement cent ans.
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