Le cloître de l'abbaye de Saint-Wandrille. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Ruines de l'abbatiale Saint-Pierre. (© Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Autrefois appelée Fontenelle, du nom de la petite rivière qui coule au fond du vallon verdoyant où elle s'est nichée, Saint-Wandrille est l'une des rares abbayes normandes toujours occupée par une communauté monastique. Il y eut certes une longue éclipse entre l'expulsion des religieux en 1790 et leur retour en deux temps, de 1894 à 1901 d'abord, à partir de 1931 ensuite. Mais les moines y suivent depuis lors la règle de saint Benoît et y célèbrent les offices en grégorien, comme leurs prédécesseurs le faisaient à l'époque ducale.
Fondée en 649 par saint Wandrille, Fontenelle connut une trajectoire assez similaire à celle de Jumièges, sa voisine. Vendue elle aussi au titre des biens nationaux, elle fut acquise par un marchand d'Yvetot, Cyprien Lenoir, qui s'empressa de lancer la destruction de l'église abbatiale. Victor Hugo qualifia Saint-Wandrille « d'auge magnifique où s'ébat un hideux pourceau dévastateur nommé Lenoir. » Mais les déprédations furent ici moindres qu'à Jumièges et il reste encore de nos jours l'essentiel des bâtiments conventuels des XVIIe et XVIIIe siècles, avec un réfectoire des XIe, XIIe et XIVe siècles et un splendide cloître, dont la galerie la plus ancienne remonte au XIVe siècle. Au-dessus de l'abbaye enfin, veille depuis les alentours de l'an mil la minuscule chapelle Saint-Saturnin.
Intérieur de la nouvelle église abbatiale Saint-Pierre et Saint-Wandrille (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand).
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