Rémi Pézeril, pionnier en la matière, est l’initiateur des cours de normand à Bricquebec (© Thierry Georges Leprévost).
Le lycée Auguste-Chevalier de Domfront a ouvert le bal pour et avec ses 360 élèves. Ce n’est pas un hasard si le professeur de latin de l’établissement s’est investi dans le projet. En effet, le normand est une langue romane, issue du latin au même titre que l’italien, l’espagnol ou le français qu’il a largement précédé. Il ne peut donc en aucun cas être du français déformé, comme on l’affirme encore souvent ; à tort, car il a au contraire contribué à enrichir la langue de Malherbe.
À Domfront, Bernard Deniau, vice-président de région chargé des lycées, parmi des élèves en costume (© LA FALE).
Avec 40 000 mots normands et 38 000 mots français, ce ne sont pas moins de 218 dictionnaires (un par lycée) qui vont ainsi trouver le chemin des CDI de l’ancien duché. La presse régionale, et même nationale a largement relayé l’information, rapprochant notre loceis du sort du breton, du basque, du corse ou de l’alsacien, plus souvent distingués par les médias. Une reconnaissance.
Ce premier pas de géant devra être suivi de beaucoup d’autres, avant de voir se généraliser l’enseignement du normand dans les établissements scolaires. Gageons qu’avant cela, il coulera encore beaucoup d’eau sous le pont de Normandie… Actuellement, seul le collège de Bricbé (Bricquebec) en dispense des cours. Son maire, lui, est toujours opposé à la pose de panneaux bilingues à l’entrée de sa commune.
Je trouve que c'est une excellente idée...Dommage, que M. Le Maire ne joue pas le jeu !!! Savez-vous si l'on peut les acheter sur internet ? Et merci pour vos revues qui sont tout simplement "passionnantes" !
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