Le Petit Havre (© archives municipales du Havre).
Durant toute cette année, on a assez peu parlé du centenaire de la Grande Guerre dans les médias nationaux. Coincée entre l'ouverture des hostilités en 1914 et la terrible boucherie de Verdun, en 1916, 1915 peine à exister. Les morts des batailles de l'Artois, des Dardanelles, ou bien encore de celle des Éparges, immortalisés par les textes fabuleux de Maurice Genevoix, valent pourtant bien les sacrifiés de la Marne ou du fort de Douaumont. Nous ne les oublions pas.
On le sait, le gouvernement belge en exil vint chercher refuge au Havre et à Sainte-Adresse au mois d'octobre 1914, après l'invasion du royaume par les forces armées allemandes1. Dans la foulée se construisirent à la pointe de Caux, plusieurs usines destinées à approvisionner les armées belges qui combattaient dans les plaines de Flandre.
Le 11 décembre 1915, « il était dix heures moins un quart lorsqu'un fracas épouvantable retentit. Le bruit en fut entendu à Trouville, à Pont-Audemer, à Fécamp, à Yvetot, ainsi que nous l'ont affirmé nos correspondants de ces différents endroits » (journal Le Petit Havre, édition du 12 décembre 1915). Dans toute la région, les dégâts furent immenses : si les villes d'Harfleur, de Graville et de Gonfreville-l'Orcher s'avérèrent de loin les plus sinistrées, on releva des vitres brisées jusqu'à Pont-Audemer. On déplora au total 130 morts.
1) Sur ce sujet, voir le dossier publié dans Patrimoine Normand n° 90, été 2014.
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