Le donjon de Didier Lobert à Saint-Germain-sur-Avre. Le donjon semble surgi du XIIe siècle ; il a en réalité été construit au XXe siècle. (© Virginie Michelland)
Didier Lobert de Bouillon Viéville, bâtisseur du donjon. (© Sylvaine Lobert) |
Dominant la vallée de l’Avre, surgit un donjon que l’on jurerait hérité du XIIIe siècle. Il est en réalité l’œuvre d’un attachant touche-à-tout du XXe siècle, Didier Lobert (1934-2021), dit « de Bouillon Viéville ».
Itinéraire d’un artiste
Derrière chaque homme se cache un enfant dont les rêves déterminent en partie la trajectoire suivie à l’âge adulte. Fils et petit-fils d’industriels, Didier, né à Dreux, souffre dans ses jeunes années de tuberculose. Astreint à des activités statiques, il se laisse emporter par la magie des livres. À la faveur de nombreuses visites de musées, le voyageur immobile, qui goûte par ailleurs le dessin et le bricolage, cultive dès son plus jeune âge l’évasion et la liberté.
La tradition familiale l’oriente vers l’entreprise de métallerie industrielle. Puis, il jette l’éponge pour se consacrer à la peinture. Il a déjà transformé son appartement parisien en un lieu hors du temps dont le décor Renaissance fascine sa fille, Sylvaine.
Rien de tel, toutefois, que de vivre à la campagne. Les parents de Didier possèdent depuis 1958 une petite maison à Saint-Germain-sur-Avre, dans le sud de l’Eure, où la branche ma...
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