La ville de L’Aigle est la capitale du pays d’Ouche ornais. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
La silhouette de la tour de l’église Saint-Martin s’élance vers le ciel, à côté de la tour de l’Horloge. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Petite capitale du pays d’Ouche ornais, la ville de L’Aigle puise en partie son identité dans les entrailles de ce sol généreux qui a fourni du travail à ses artisans. Comme le rapace dont elle porte le nom, elle n’en tutoie pas moins les cieux, qui ont même pu lui tomber sur la tête…
La légende aux sources de l’histoire
Tout commence par l’arrivée au Xe siècle des reliques de saint Porcien. Ce moine auvergnat du vie siècle est un esclave affranchi et martyrisé, à l’origine de plusieurs miracles… Des pèlerins se seraient emparés furtivement de fragments de ses ossements. Après avoir franchi la Risle, ils auraient été poussés par une force supérieure à s’arrêter à L’Aigle et à y déposer leur pieux larcin. La présence des reliques et l’élan bâtisseur de la période ducale débouchent sur la construction, au XIe siècle, d’une église romane primitive, qui remplace d’ailleurs une église encore plus ancienne. Le culte de saint Porcien perdure après la dispersion de ses ossements à la Révolution.
Demeurons encore un peu dans le registre de la légende pour évoquer un hypothétique nid d’aigle, découvert au sommet d’un arbre. Le rapace donne son nom à la ville et à ses habitants, les Aiglons… d’ailleurs globalement hostiles à Napoléon. De passage dans la ville, L’Aigle aurait expédié cavalièrement les festivités prévues en son ho...
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