Ada Wright. 1891 – 1939. (© Guillaume Néel)
On connaît les liens particuliers unissant la Normandie à l’Angleterre, qui s’incarnent à merveille en cette femme de caractère, dont nous ne saurions dire si elle est la plus anglaise des Normandes… ou l’inverse ! La preuve ? Ses parents, tous deux sujets de Sa Gracieuse Majesté, ont tenu à immortaliser son lieu de naissance dans les prénoms qu’ils lui donnèrent : Ada Cécile Granville. Nous vous laissons le soin de deviner… À sa façon, notre Ada de Granville [mince, on a vendu la mèche] est une sorte d’Olympe de Gouges, de Rosa Parks, ou de Simone Veil. Son truc à elle, c’est l’obtention du droit de vote pour les femmes au Royaume-Uni, et elle devient l’une des égéries du mouvement des « suffragettes ». Avant la Première Guerre mondiale, elle multiplie les manifestations et participe, le 18 novembre 1910, au célèbre « vendredi noir » – désolé pour les amateurs de shopping, le Black Friday n’est pas simplement un rendez-vous consumériste – ; elle apparaît le lendemain à la une du Daily Mirror, jetée à terre et molestée par des policiers. L’année suivante, après une énième arrestation, elle entame une grève de la faim au cours de laquelle elle est nourrie de force. Avec d’autres, Ada gagnera son combat après la promulgation de deux lois, la première en 1918 (femmes de plus de 30 ans), la seconde en 1928 (toute personne de plus de 21 ans). Pour les Britanniques, vingt-six ans – et une guerre – avant les Françaises…
Pour les Britanniques, vingt-six ans – et une guerre – avant les Françaises…
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