Présentation d'une jument et de son poulain par Anne-Sophie Levallois, au haras privé de Couvains. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand)
En juillet, à trois mois des Jeux Équestres Mondiaux de Lexington, une délégation américaine est venue découvrir notre filière équine. L’occasion de voir à quoi peut bien ressembler cette Normandie qui va accueillir dans quatre années les prochains championnats du monde. Ces spécialistes du cheval n’ont pas caché leur étonnement. Pour paraphraser Montesquieu : « Comment peut-on être normand » ?!
Tout de blanc vêtu et ganté comme un chirurgien, le technicien s’affaire derrière la jument contenue dans sa stalle. Docile, la queue nouée relevée sur la croupe, elle est pleine de la semence d’un champion, et s’apprête à céder l’embryon qu’elle porte depuis quelques jours. Méticuleusement, l’homme lui nettoie plusieurs fois la vulve et la désinfecte, épaulé par un assistant armé de flacons, de seringues et de tuyaux, puis il fait pénétrer son avant-bras gainé de plastique dans l’intimité de la cavale.
Adossées au mur du local, faussement détachées, les six visiteuses – la délégation américaine ne comprend que des femmes – observe discrètement la scène, l’air un peu gêné derrière leurs visages aimables. Le poids de leur culture sans doute, l’héritage du puri...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|