L’école municipale des Beaux Arts, ancien temple maçonnique, et actuellement Ecole nationale de musique, de danse et d’art dramatique. Au premier étage, les chapiteaux de style grec sont doriques et ioniques au second. (© Françoise Amiel-Heber)
Médaille de l’inauguration frappée par le frère Duchesne. (© Collection. J.-F. Masse) |
En 1860, Le Havre, débarrassé de ses remparts, était en pleine expansion. La rue Jules-Lecesne, d’abord nommée rue du Débarcadère, reliant la gare à l’hôtel de ville, voyait se construire de nouveaux immeubles. Dans le même temps, la franc-maçonnerie havraise, très active, avait besoin d’un nouveau local pour se réunir. Les Loges de l'Aménité, 3H1 et de l'Olivier Ecossais trouvèrent le terrain, les fonds, l’architecte, grâce auxquels fut dédié le Temple que nous admirons toujours, heureusement épargné par les bombardements de 1944.
Jules Janin2 écrivait en 1844 dans son ouvrage sur la Normandie : « Dans cette plaine fertile, incessamment protégée par une longue suite de collines, la ville s’abandonne heureuse à ses travaux de chaque jour ; son port est le plus accessible de la côte ; l’avant-port, trois grands bassins, la petite et la grande rade, font du Havre une des relâches les plus faciles et les mieux abritées de la France. La Seine, ce beau chemin qui marche d’un pas si calme ; la marée qui s’en va hâter l’arrivée des bateaux qui viennent de Rouen, et bientôt le chemin de fer, ce chemin qui court au galop, réunissent Le Havre à Paris. Le Havre a les apparences d’une riche et intelligente cité. De belles maisons, des rues parisiennes ; l’activité, le mouvement, les passions d’une grande cité. Ville moderne, dans laquelle l’antiquaire se trouverait fort embarrassé de cette science minutieuse qui s’inquiète des dates, des détails, des noms propres : c’est la ville du zèle, du travail, de l’industrie active, des ora...
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