Le hêtre pleureur, symbole du jardin public de Bayeux. (Photo Olinda Longuet © Patrimoine Normand)
Par delà le cèdre bleu du Liban et les chênes rouvres, la seconde entrée du jardin, à l’ouest, était à l’origine visible du portail principal situé au sud. (Photo Olinda Longuet © Patrimoine Normand) |
Célèbre par son hêtre pleureur classé monument naturel en 1932, le jardin public de Bayeux est désormais inscrit dans son ensemble à l’inventaire des Monuments Historiques de France. Une reconnaissance méritée pour cette réalisation du Second Empire qui, dès sa naissance, s’est distinguée par son originalité.
Qu’il s’agisse d’église, de musée, de théâtre ou de jardin, on trouve presque toujours à la source un généreux donateur. Celui du parc de Bayeux a pour nom Jean-Delamare, et pour prénoms Jacques et Charlemagne. Né en 1772 dans la petite bourgeoisie de la capitale du Bessin, il est le fils d’un maître chandelier de la rue Saint-Jean. Son intelligence et son opiniâtreté le mènent à l’École polytechnique et lui ouvrent les voies de la réussite professionnelle. Devenu riche, mais demeuré célibataire et sans descendance, l’ancien industriel consacre la fin de sa vie à aider les pauvres de sa ville natale. C’est ainsi qu’il y fait ouvrir une école gratuite pour 200 jeunes filles et crée de nombreux prix à destination d’élèves et apprentis particulièrement méritants. Il décide enfin d’offrir à la municipalité deux hectares et demi de terrain au nord de la ville, en vue de l’implantation d’un jardin. En cette année 1851, la mode est à l’édification de la jeunesse. De même que l’ouverture d’un Musée des Beaux-Arts favorise la sensibilisation à l’esthétique et donne aux peintres et sculpteurs en herbe l’exemple des maîtres, il s’agit ici de créer un établissement horticole pour former les jardiniers de demain. Il n’en sera rien.
Car pour l’heure, Auguste Gauquelin-Despallières, maire de Bayeux de 1838 à 1870, a en tête pour ces parcelles agricoles une autre destination que celle envi...
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