Trois millions d’arbres et trois cents maisons perpétuent l’ancrage séculaire de ce grand spiritueux, devenu une AOC en 1984. (© Jean-Luc Péchinot)
Jean-François Guillouet-Huard. (© Jean-Luc Péchinot) |
Héritier d’une tradition de sept générations, à Caligny, dans l’Orne, Jean-François Guillouet-Huard signe un calvados* racé, sa particularité étant d’être millésimé.
Les mêmes yeux bleus que son grand-père Michel : « Il m’a tout donné. La passion surtout. Tout petit déjà, je le suivais dans les vergers. Un sacré bonhomme, très écouté, connu pour sa sagesse et sa droiture. Et puis un pionnier, dans les années 50 : alors que d’autres arrachaient leurs pommiers pour planter du maïs, lui plaçait son calvados à Paris dans les grandes maisons, comme le Taillevent. Avec son 1921, il a même décroché un prix au concours général. Il a aussi été le premier à se lancer dans l’export, en Allemagne. »
Disparu en 2012, encore grisé des louanges du magazine Le Point, qui venait de sacrer son 1984 lauréat des calvados d’exception, Michel Huard s’en est allé d’autant plus comblé qu’il savait ses tonneaux entre de bonnes mains. Celles de son petit-fils, Jean-François Guillouet, qui s’est empressé… de ne rien changer, de poursuivre ainsi dans le millésimé, une rareté pour le calvados. Ayant rajouté le nom de son grand-père au sien, l’héritier a repris le domaine en 2004, son verger de rus...
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