Le Gros Horloge de Rouen et le beffroi. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Le mécanisme d’horlogerie de Saint-Vivien. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand) |
Le Gros Horloge de Rouen est comme un astre rayonnant qui illumine d’un éclat sidéral la rue la plus animée de la ville depuis le Moyen Âge. Ses deux cadrans prestigieux qui font la fierté de la bonne ville de Rouen, universellement connus de par le monde, brillent d’autant plus intensément qu’ils ont été récemment restaurés avec l’ouverture au public du monument pour un voyage insolite dans le temps.
Sentir son cœur battre au rythme des tic-tac lancinants de l’horloge comme jadis nos aïeux pouvaient l’entendre, plonger à l’intérieur de ce mécanisme mystérieux, et sursauter au tintement de ces cloches du XIVe siècle, toujours vaillantes… Quelle surprenante découverte !
Pour sonner le temps
Le Gros Horloge de Rouen a été réalisé, du moins son mouvement, en l’an 1389, et se prévaut d’être la plus ancienne horloge de France. Il a été installé en 1587 au-dessus de la voûte qui enjambe la rue et accolé au beffroi communal reconstruit à la fin du XIVe siècle. C’était jadis la seule porte de la ville qui ait été conservée au XVIe siècle, toutes les autres portes ayant été supprimées à l’époque devant l’extension de la ville.
Au début, il y avait le beffroi. Édifié au XIIIe siècle, il fut au Moyen Âge le symbole des libertés communales octroyées à la capitale normande par Henri II Plantagenêt, duc de Normandie et roi d’Angleterre, héritier de Guillaume le Conquérant. Cette charte permettait à la ville et à ses habitants de ne plus être assujettis à un seigneur mais de s’administrer en toute indépendance avec un maire et un conseil de notables. Le premier beffroi fut détruit et le maire destitué en représailles à l’émeute de la Harelle en 1382 pour avoir voulu contester une augmentation d’impôts. Mais il fut recons...
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