Château et parc de Fontaine-la-Soret. Une succession de terrasses donne l’illusion d’une pente naturelle. (© Olinda Longuet)
Madame Irène Chardon, comtesse de Boisgelin, propriétaire du domaine de Fontaine-la-Soret. (© Olinda Longuet) |
Depuis l’ère gallo-romaine, les hommes n’ont jamais cessé de sculpter à leur guise le site de Fontaine-la-Soret. Longtemps siège d’un important prieuré qui dépendait de l’abbaye du Bec-Hellouin, la paroisse est aujourd’hui plus connue pour la magnificence de ses jardins ; une évolution qui ne semble pas près de s’arrêter. Tout cela grâce à la route et au chemin de fer : preuve qu’il arrive parfois au « progrès » de servir le patrimoine et l’esthétique.
Ce qui frappe d’emblée en arrivant dans cette commune qui compte moins de 400 habitants, c’est son étendue, la dispersion de son habitat. Pour trouver les jardins, il faut longuement suivre le jeu des panneaux indicateurs qui mènent au terme du voyage. Mais quand on parvient devant l’entrée du château, on est séduit par la vue qui s’offre au visiteur, comme si la propriété close de murs l’attendait de pied ferme depuis des temps immémoriaux.
L’axe Paris-Caen
Nous sommes au cœur du XVIIIe siècle. La Normandie est à la fois l’étable, le grenier et le potager d’une capitale dont les besoins alimentaires ne cessent de croître. Outre le poisson, la mer lui apporte ce qui constitue le sel de la vie : épices, étoffes, parfums, objets exotiques… Les ports qui se développent en permanence depuis le Moyen Âge acquièrent une importance considérable qui nécessite de nouvelles voies d’accès pour l’acheminement de ces diverses den...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|