La cour d’honneur du château de Gaillon. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand)
Château de Gaillon. Arcades de la galerie des cerfs et tourelle d’Estouteville. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand) |
Une vision transposée de l’Italie telle qu’elle fut rêvée et réalisée par le cardinal Georges d’Amboise tout au début du XVIe siècle, ainsi se présente aujourd’hui le château de Gaillon dans l’Eure — actuellement en période de réhabilitation — comme un joyau de la Renaissance. Ce qui subsiste de cette demeure à l’élégance princière et qui étonne dès que l’on arrive devant le haut pavillon d’entrée, malgré les dégradations subies au cours des ans et malgré l’inconscience des hommes, est comparable aux fastes des châteaux de la Loire dont il fut d’ailleurs le précurseur.
Dominant la ville de toute sa fierté, et la vallée de la Seine où coule le fleuve tranquille, mais qui se souvient, ce château retient lui aussi en ses murs encore debout une longue histoire de splendeurs et de jours glorieux, puis de misères et de délabrements.
Les transformations du vieux château
Du plus loin que l’on remonte dans le temps, Gaillon a été à l’origine un site fortifié avec un château médiéval, propriété des rois de France, à la frontière stratégique du duché de Normandie et de la France. À l’époque du roi Saint Louis, il fut donné par celui-ci à Eudes Rigaud, archevêque de Rouen, en 1263. Et depuis, il appartenait aux prélats successifs de l’archevêché de Rouen qui en firent leur résidence favorite. En 1491, le cardinal d’Estouville réalisa pour sa part les premiers projets de construction et d’embellissement du château de Gaillon à partir du château féodal primitif dont il ne reste, hélas, aucun témoi...
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