La bataille de Cocherel, enluminure ornant les Grandes Chroniques de France. (Paris, © BnF, Français 2662 f.283v)
Pyramide commémorative de la bataille de Cocherel sur la route de Hardencourt. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand) |
Dans la vallée de l’Eure, que traverse en chantant la rivière dans un décor bucolique et verdoyant, il est non loin de Pacy un village tout simple, tranquille, que rien ne destinait à la célébrité : Cocherel. Et pourtant, c’est là que s’affrontèrent au XIVe siècle, sur un pont désormais historique, les armées anglo-navarraises de Charles le Mauvais et celles françaises de Du Guesclin en un duel décisif dont la victoire du chevalier breton allait permettre le sacre du roi de France : Charles V.
Guerre et paix au pont de Cocherel
Longtemps après le choc des deux armées, sur ce même pont, c’est un apôtre de la paix qui vint rêver en pêchant, Aristide Briand, subjugué par la beauté du site. La guerre revint pourtant dans toute sa fureur et sa fatalité en 1940 lorsque les troupes françaises du 1er escadron durent défendre coûte que coûte le pont de Cocherel contre les Allemands envahisseurs. Guerre et Paix… « Mais la Nature est là qui t’invite et qui t’aime… » Et rien ne peut l’ébranler.
Le sacre du roi
Dans ce paysage idyllique, l’Eure coule avec toujours autant d’insouciance sous le pont de Cocherel même s’il ne fait plus tourner les moulins du village, associant dans un même remous sur sa rive gauche la commune d’Hardencourt et sur sa rive droite la commune d’Houlbec.
Et cela depuis des temps immémoriaux, même que l’on a retrouvé sur le territoire des traces de vie de l’époque néolithique et aussi des squelettes de l’âge de pierre sur le triège des Hautes Berges, grâce à des fouilles systématiques menées avec une rigueur tout scientifique par le seigneur de Cocherel en 1635, Robert Le Prévost, homme érudit et métho...
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