La maison « natale » de François de Malherbe, rue Saint-Pierre à Caen donne sur la place Malherbe ; Statue de Malherbe place Bouchard à Caen. (Photos Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Malherbe a marqué de son empreinte nombre d’endroits à Caen, ainsi que l’évoque ce plan présenté à l’exposition de l’Hôtel de Ville. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand) |
Que le lecteur se rassure. Nous n’avons pas décidé d’intégrer le sport préféré des Français au patrimoine régional. Jeu éminemment respectable au demeurant, le football possède et gardera ses défenseurs ailleurs que dans ces colonnes. Par ce titre quelque peu provocateur, nous entendons simplement souligner un paradoxe de la vie caennaise : celui d’un nom régulièrement scandé à l’unisson par des milliers de Normands enthousiastes qui pourtant, en dehors des stades, ne représente plus grand chose aux yeux de nos contemporains. Alors, François de Malherbe, auteur surfait ou génie oublié ? Comme souvent en Normandie, la vérité semble bien à mi-chemin de ces extrêmes.
Une naissance incertaine
C’est en 1555 que naît à Caen un fils de François de Malherbe, écuyer, sieur d’Igny ; on le prénomme, lui aussi, François. A Caen ? En fait, rien n’est moins sûr. Selon d’autres sources, il aurait vu le jour dans le bocage normand, où se situe le berceau de sa famille, très exactement au manoir d’Arry, paroisse du Locheur, à quelque quatre lieues de la cité créée par Guillaume le Bâtard.
Il est vrai que les siens « avaient du bien » dans ce secteur. Outre Arry, on leur connaît des possessions à Missy, à Noyers-Bocage et à Vendes. Or, il existe d’autres Malherbe à proximité. Les noms de Neuilly-le-Malherbe et de Saint-Agnan-le-Malherbe sont assez transparents pour l’attester. En fait, l’auteur du célèbre diptyque :
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses.
L’espace d’un matin…
est bien un descendant de ces Malherbe de Saint-Agnan. On trouve au XIIIe siècle un chevalier Jean de Saint-Agnan qui s’est distingué à Bouvines en 1214 et à la Septième Croisade en 1248. Deux siècles aupa...
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