Le cimetière de Saint-Martin à Guernesey, où a été enterré Georges Métivier. Au premier plan, une statue vieille de 4000 ans, populairement baptisée la gran’mère du chimquière ! Déposer de la monnaie sur sa tête porte chance, dit-on. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand)
Deux publications récentes liées à la langue normande ont retenu notre attention. Deux œuvres radicalement différentes par la forme et par le propos, puisque l’une est écrite et l’autre chantée. Leur mérite commun étant de célébrer le loceis d'cheu nous.
Le Calvados aussi
Qui dit langue normande dit souvent Cotentin. Le prolifique groupe Magène, dont nous rendons régulièrement compte de l’intéressant travail dans ces colonnes, n’est bien évidemment pas étranger à ce réflexe. Pourtant, le normand existe aussi ailleurs, notamment en pays d’Auge, dans le bocage virois, dans le Bessin ou dans le pays de Caux. Le propos de l’anthologie d’Alain Marie : Les auteurs patoisants du Calvados (Charles Corlet éditeur), consiste précisément à montrer que ce département ne manque pas d’auteurs qui écrivent en cette langue. Ces morceaux choisis – une soixantaine – s’étagent du XVIIIe siècle (mais oui !) au XXe.
17 auteurs en quête posthume de publication, auxquels s’ajoutent quelques anonymes – dix textes présentés – indéniablement rattachés, par leur style, aux terroirs concernés. Disons-le d’emblée : ces œuvres, souvent teintées d’humour, sont de qualité inégale, plus ou moins respectueux de la langue. Certaines y mêlent tellement de français qu’on peine à y trouver du normand. D’autres alternent français et normand, ou déforment des mots français pour tenter – sans succès – de présenter ces avatars comme du normand. D’autres enfin sont riches en mots authentiques savoureu...
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