Au cœur du champ de courses, le polo allie le sport et les mondanités. (© Coll. Gilbert Hamel)
Les sœurs Mérigault, fondatrices de l'orphelinat. (© Coll. Gilbert Hamel) |
Œuvres de bienfaisance, ventes de chevaux de courses et loisirs balnéaires marquent le passage du XIXe au XXe siècle. Trente ans après Sedan et la chute du Second Empire qui l’avait façonné, Deauville renoue avec son faste d’antan. Ah ! la Belle Époque !
Tandis que la France s’installe dans une Troisième République qui n’a pas encore décidé la séparation de l’Église et de l’État, les « bonnes œuvres » sont indissociables d’un principe de charité hérité des institutions religieuses du Moyen Âge.
Il vivait à Trouville deux sœurs, Adèle et Joséphine Mérigault, filles d’un capitaine des Douanes. Rompues au spectacle de la détresse humaine par leur fréquentation du milieu maritime et des dramatiques conséquences des naufrages, elles se sont fait un devoir de venir en aide aux veuves et aux orphelins des pêcheurs péris en mer. Désireuses d’aller plus loin dans leurs actions de charité, elles envisagent la fondation d’un hôpital, d’une maternité, d’un asile... tout en restant fixées sur le sort des orphelins. Si le projet est flou, elles savent en revanche que, quel qu’il soit, il leur faut un terrain pour lui donner corps. Un terrain à Trouville ? Cela paraît introuvable ! Il reste Deauville, où la terre vierge ne man...
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