Ici à la fin des travaux, l'hôtel Normandy de Deauville a ouvert en 1912. Son architecture imprime à la ville son style, résolument augeron. (© Coll. Gilbert Hamel)
Le nouveau Casino de Deauville, inauguré en 1912. (© Coll. Gilbert Hamel) |
Par l’acquisition de l’Établissement des Bains au début du XXe siècle, Deauville s’approprie dans les faits l’ensemble du bord de mer, qu’il va se charger d’animer pour ses résidents et ses touristes. Des innovations architecturales suivront, dont le casino, et le désormais mythique Hôtel Normandy, centenaires cette année.
En 1904, la municipalité accomplit un geste emblématique : elle rebaptise la rue de Normandie en rue du docteur Olliffe, juste hommage rendu au pionnier de la station, fondateur du nouveau Deauville. On construit en 1905 (dans le style augeron) un nouvel établissement de mer doté de tous les services requis, sous la responsabilité du docteur Rigault, un praticien libéral qui exerce tout près, au n°33 de cette même rue Olliffe. Deux petits pavillons s’y adjoignent, l’un pour la vente de jouets d’enfants, l’autre pour la presse, loué au Figaro. Outre le célèbre quotidien et d’autres journaux français et étrangers, ses abonnés peuvent y trouver « un service complet d’informations télégraphiques politiques, mondaines, financières, etc. », et des ouvrages littéraires, scientifiques et musicaux. Suivront bientôt un salon de thé (le Café glacier), le Syndicat d’Initiative, et de nouvelles boutiques pour les touristes. Les guides mettent aussi en exergue les plus belles villas du bord de mer.
En 1909, le conseil municipal décide encore d’attribuer aux voies de nouveaux noms, jugés plus républicains. La rue Gambetta remplace la rue du Temple ; la rue Victor Hugo celle de la Banque ; la rue Pasteur celle des Pavillons. La rue Hoche se substitue à la rue Gabrielle ; la rue Carnot à la rue Saint-Augustin ; la rue Jules-Ferry à la rue Saint-Yves ; la rue Laplace à la rue de Morny ; la rue Raspail à la rue Saint-Pierre ; la rue Mirabeau à la rue des Thermes. Et, bien sûr, la route de Villers devient officiellement avenue de la République, bien que l’habitude perpétue encore longuement son ancienne appellation. Il s’agit de consacrer la séparation des Églises et de l’État (du 9 décembre 1905), et de liquider les derniers vestiges du Second Empire. La Poste se trou...
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