Les Bains pompéiens de Deauville. « Les murs sont gris, les colonnes blanches ; baguées, en guise de chapiteaux, de grès cérame bleu. Grès cérame multicolore, mosaïqué, où le bleu domine, et l’or, au grand bassin. Une frise, sous les portiques, fait courir à travers tout le bâtiment le rappel de ces magnificences décoratives. Entre les groupes de cabines, le vert reposant de pelouses de gazon ». (© Coll. M. Gauthier)
Buste de Désiré Le Hoc, œuvre de Francesco La Monaca. Il sera fondu en 1942, et répliqué après la guerre en taille réelle. (© Coll. Gilbert Hamel) |
Au lendemain de la Grande Guerre, laminée par cinq années de souffrances, de deuils et de privations, la France panse ses plaies. À Deauville comme ailleurs, la Belle Époque a tourné la page de ses illusions sans espoir de retour. Une entrée de plain-pied dans le vrai XXe siècle au rythme des plaisirs de la station, bien décidée à faire peau neuve après la « der des ders ». La Plage Fleurie va vivre ses plus belles années.
Avant toute chose, il convient de rendre un hommage solennel aux victimes du conflit. En 1919, Fernand Dufour succède très provisoirement à Désiré Le Hoc, décédé en mars 1919. Le 1er septembre, un contrat est signé avec le sculpteur italien Francesco La Monaca pour lui ériger un monument en bronze, qui sera officiellement inauguré le 3 juillet 1921, en présence du préfet Hélitas. En même temps, on donne son nom à la partie de la rue du casino située entre le Continental et la mairie. En décembre, Dufour cède sa place à l'industriel parisien Eugène Colas, qui l'occupera jusqu'en 1925, puis de 1929 à 1935.
Pour remplacer le monument aux morts provisoire de 1915, à une époque où l'on ignorait que trois longues années s'écouleraient encore, qui ajouteraient d'autres noms à la liste des soldats fauchés en pleine jeunesse, Fernand Dufour organise un concours entre des artistes normands. Il est question de l'élever place Morny, mais en mai 1920, son successeur Eugène Colas est séduit au Salon des artistes français par une maquette pré...
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