Moulin de la Pannevert, à Rouen. Gros plan sur la roue et son mécanisme intérieur. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand)
Le vieux moulin au bord de la rivière Le Robec. (Photo Alexandre Vernon © Patrimoine Normand) |
Un vieux moulin qui se souvient.
Dans la riante vallée de Pannevert, à Rouen, il est une rivière qui court en chantant, le Robec ; le long de cette rivière, il est un vieux moulin, si vieux qu’il ne se souvient plus très bien combien de temps il a tourné et combien de sacs de blé il a pu moudre durant sa longue et laborieuse vie. En tous les cas des documents anciens attestent de son existence dès le XIIe siècle. il s’appelait alors le moulin du Val et d’aussi loin qu’il s’en souvienne des ânes en file indienne venaient lui apporter les sacs de blé. Il appartenait alors à une puissante famille de meuniers, les Deschamps, jusqu’au XVIe siècle. il a connu ensuite plusieurs propriétaires, sa roue tournant sans arrêt dans l’eau qui passe, comme dans le temps.
Au XIXe siècle, le moulin de la Pannevert est l’objet de soins attentifs et son propriétaire, Ferdinand legras, lui fait subir d’importants travaux de rénovation : remplacement de la roue, modification du mur de tampanne, travaux de menuiserie et de charpente. puis, en 1878, un teinturier s’y installe. C’en était fini de la belle farine blanche. En 1952, il appartenait à un antiquaire qui s’ en servait de débarras. Finalement il est racheté à cette époque par un particulier dont la fille aujourd’hui souhaiterait que ce moulin retrouve un peu de sa splendeur passée. En 1980, le Centre d’Histoire Sociale s’intéresse au moulin et se charge de reconstituer la roue et de remettre en valeur les mécanismes intérieurs du moulin avec le concours financier de la Ville de Rouen obtenu grâce à l’action des Amis des Monuments Rouennais.
Jadis il faut dire qu’il existait en Normandie de nombreux moulins qui profitaient de l’énergie hydraulique prodiguée par les multiples rivières de la région. Mais depuis, les moulins ne servent plus guère et il y a longtemps que leur roue a cessé de tourner. Huit cents moulins auraient disparu du début du XIXe siècle à nos jours. Combien en reste-t’il ? Déjà Lucie Delarue-Mardrus en parlait avec ferveur : « Les vieux moulins...dépêchons nous de parler d’eux pendant qu’il encore temps de les sauver. Eux aussi ils font partie de nos biens séculaires, eux aussi racon...
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