La Fête des Rouaisouns est l’occasion de dire des contes et de chanter en normand, en costume d’époque ou en tenue contemporaine. D’un siècle à un autre, la ferveur culturelle est toujours présente. (© Thierry Georges Leprévost)
Les mousses de Jersey chantent en jerriais, leur langue normande. (© Thierry Georges Leprévost) |
Après la ville d’Argentan qui fut le siège d’une assemblée consacrée au droit normand, c’est Bayeux qui a reçu début juillet nos cousins jersiais, à l’occasion du 8e centenaire du rattachement des îles normandes de la Manche à la couronne d’Angleterre, dans le cadre des fêtes médiévales de la capitale du Bessin. Les invités se sont livrés à des échanges culturels, à divers jeux, à des démonstrations de musique et de danses, et se sont exprimés dans la langue commune à l’ancien duché : le normand.
Depuis la nuit des temps, la Fête des Rouaisouns est célébrée en Normandie. À l’origine et en français, c’est tout simplement la fête chrétienne des Rogations, qui, pendant les trois jours qui précèdent l’Ascension, de prières publiques en processions dans les champs, visait après les semailles à attirer la protection divine sur les cultures à venir de la paroisse.
Sans doute trouverait-on aisément des racines païennes à ces invocations du dieu de la terre, destinées à favoriser les récoltes. Quoi qu’il en soit, elle est désormais à peu près dénuée de toute connotation religieuse et se déroule aussi bien en ville qu’à la campagne.
Dans sa version moderne, la Fête des Rouaisouns est née à Montebourg en 1998 par la volonté d’associations culturelles et folkloriques. Pérennisée, elle a dès lors lieu en alternance, soit dans les îles, soit sur le continent et, pour des raisons pratiques et touristiques, plutôt entre fin mai et juillet que du 37e au 39e jour après Pâ...
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