Brigitte Bardot et Bourvil à l’affiche du Trou normand. (© Gaumont)
Une des affiches du film, conçue certainement plusieurs années après la sortie du film en 1952. En effet, le nom de « Brigitte Bardot » est bien mis en valeur alors qu’elle n’était qu’une débutante au moment du tournage. (© Gaumont) |
Au printemps 1952, le réalisateur Jean Boyer installe sa caméra dans le Pays d’Ouche (Eure). Auteur de nombreuses comédies légères, il compte tourner Le Trou normand avec son acteur fétiche du moment, Bourvil. À ses côtés, une adolescente de 17 ans fait ses débuts au cinéma : Brigitte Bardot. L’actrice gardera un très mauvais souvenir du tournage : « si l’enfer existe sur cette terre, ce premier film en fut un exemple ».
Hippolyte, 30 ans, écolier
Dans son autobiographie publiée en 1996, Brigitte Bardot ajoutera même que cette première expérience faillit la dégoûter du métier d’actrice. Difficile d’imaginer son calvaire à la vue du film tant Le Trou normand apparaît comme une comédie « gentille » qui ne prétend pas à autre chose que distraire le spectateur pendant une heure et demie.
Résumons l’histoire. Dans le village de Courteville, l’aubergiste Célestin Lemoine vient de décéder. Le notaire réunit la famille pour la lecture du testament. Le défunt offre son auberge du Trou Normand à son neveu Hippolyte, à une condition toutefois : que celui-ci obtienne son certificat d’études ! Rires autour de la table. Hippolyte a déjà trente ans et n’a rien d’une lumière. Malgré les quolibets, le jeune homme, joué par Bourvil, accepte le défi. Il retourne donc sur les bancs de l’école, prêt à apprendre la liste des rois capétiens ou la conjugaison du verbe avoir au présent de l’indicatif. Cependant, sa cupide tante Augustine ne compte pas se laisser dépouiller d’un héritage qu’elle pensait lui revenir. Pour arriver à ses fins, elle dispose d’un atout redoutable : sa fille Javotte (Brigitte Bardot) dont Hippolyte est amoureux.
L’auberge du Trou Normand, enjeu entre Hippoyte Lemoine et sa tante. Situé à la Vieille-Lyre (Eure), l’établissement est aujourd’hui un gîte rural. (© Gaumont)
Bourvil : de la chanson au cinéma
La naïveté et l’inculture d’Hippolyte fournissent les ressorts comiques du film tout en le rendant attachant aux yeux du spectateur. Le Normand Bourvil reprend dans ce long-métrage le personnage de grand dadais qui fait depuis plusieurs années son succès à la radio, au cinéma et dans les spec...
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