La châsse de saint Taurin d'Évreux dans son environnement habituel. Cuivre doré, plaques d'argent, émaux champlevés, cabochons. Vers 1255. (© Stéphane William Gondoin)
Châsse de Saint Taurin, détail (saint Taurin). (© Stéphane William Gondoin) |
Au XIe siècle, l’abbaye Saint-Taurin d’Évreux est placée dans la dépendance de l’abbaye de Fécamp. Celle-ci réclame aux moines ébroïciens le corps du saint qui évangélisa leur région et qui donna son nom à leur monastère. C’est le point de départ d’une histoire extraordinaire, celle de la châsse de saint Taurin, fierté des habitants d’Évreux…
L'emplacement de la sépulture de saint Taurin avait disparu des mémoires après les invasions franques. Quand on la retrouva, selon la tradition légendaire, on érigea une abbaye sur son emplacement exact. Mais les ossements furent dispersés et quittèrent pour certains le monastère. Quand la Trinité de Fécamp manifeste ses exigences, le corps du saint n’est déjà plus complet. Discrètement, les moines d’Évreux en gardent tout de même un petit peu pour leur abbaye.
En 1240, le moine Gilbert de Saint-Martin est élu abbé de Saint-Taurin. Cette élection vexe les moines de Fécamp, qui voulaient que soit élu l’un des leurs. L’affaire tourne à la querelle de procédure et il faut attendre 1247 pour que Gilbert soit confirmé, par le jugement arbitral de deux religieux indépendants. Après cette victoire sur Fécamp, l’abbé Gilbert commande une magnifique châsse à un orfèvre de Paris pour abriter les reliques de saint Taurin qui se trouvent encore à l’abbaye. Une châsse en ver...
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