Pour entrer dans le Clos aux Galées, il fallait tout d’abord emprunter un pont dormant, ensuite accéder par un pont-levis au boulevard que l’on traversait par une chassée pavée de silex, poursuivre sur un second pont dormant et enfin passer une porte protégée par ses deux tours. (Proposition de restitution 3 D © Érik Follain)
Vue au sol et depuis « la campagne » ; les ruines du boulevard se dressent encore à l’entrée du centre ancien de la ville. (© Photographie Jean-Charles Galès) |
Depuis de nombreuses années, la ville d'Harfleur s'emploie à la mise en valeur de son patrimoine médiéval, particulièrement des vestiges de la porte de Rouen. Les récentes campagnes de fouilles ont permis de déterminer le plan et la physionomie générale de cet ensemble architecturale imposant, avec à la clef une proposition de restitution en 3 D. Une renaissance !
À l’est d’Harfleur, en bordure de la route d’Oudalle, des maçonneries, maintenant débarrassées de constructions parasites, attestent du passé médiéval de la ville. Avant que le port du Havre ne soit créé par le roi François Ier, Harfleur, « Port souverain de Normandie et Clef du royaume de France » dès la fin du XIIe siècle, joue un rôle essentiel dans les activités navales, en Manche et en Seine. Pendant la guerre de Cent Ans, de nombreuses expéditions maritimes en partent ou y aboutissent ; c’est pourquoi la place est âprement disputée. De son histoire, on retiendra principalement les faits qui suivent. De 1344 à 1361 sont construites les fortifications. Harfleur est alors ville close de Normandie et possède un port militaire et arsenal dit « Clos aux Galées », annexe de celui de Rouen avant de s’en émanciper rapidement. En 1415, le roi d’Angleterre Henri V met le siège devant la ville qui se rend rapidement. Puis les Français reprennent la cité en 1435, mais la ville est de nouveau anglaise dans le courant de 1440. Enfin, le roi de France Charles VII emporte définitivement Harfleur en 1449. Témoins de ce passé, des éléments de fortifications subsistent dans le tissu urbain actuel. Les vestiges de la route d’Oudalle correspondent ainsi à l’accès terrestre au port. Ils sont un exemple bien conservé de l’adaptation de la fortification à l’artillerie à poudre. La ville d’Harfleur a entrepris l’étude et des travaux de consolidation et de restauration de l’ensemble, par le biais de chantiers de bénévoles. Les travaux concernant le boulevard devraient s’achever fin 2015. En 2016, et pour une durée de quatre années, ce sont les vestiges du pont dormant et de la por...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|