La Normandie gallo-romaine - À la recherche d’une civilisation perdue

Cette statue en bronze, retrouvée sur le site de Gisacum, est une pièce maîtresse du musée d'Évreux. Il manque le sceptre du dieu. (© Laurent Ridel)

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En Normandie, il n’y a pas d’équivalent au pont du Gard, ni aux arènes de Nîmes ou au théâtre d’Orange : aucun monument ne semble ici rappeler la grandeur de Rome. Pourtant, après la soumission de la région par César, l'influence romaine y a perduré pendant plus de quatre cents ans, jusqu'au début du V^e siècle. Les Gaulois « normands » ont-ils donc rejeté la culture latine ? Depuis plus de trois cents ans, l’archéologie ne cesse d’affiner la réponse.

En 1689, Louis XIV nomme Nicolas Foucault intendant de Caen. Outre ses tâches administratives, Foucault compte bien se livrer à sa passion : c’est un collectionneur d’antiquités, au sens qu’il recueille les objets de la période antique. Il apprend que dans le village de Vieux, près de Caen, les paysans retrouvent des éléments qui devraient susciter son intérêt. Lorsqu’ils labourent, leurs charrues remontent à la surface de grandes tuiles, des pions de jeux, des fragments de marbre, des clés, des monnaies... Au sens propre comme au figuré, Foucault a envie de creuser la question.
 

Premières découvertes archéologiques

Foucault embauche quelques villageois pour fouiller la terre. L’équipe met au jour le soubassement d’un grand bâtiment, que notre passionné d’antiquités identifie comme des thermes, le type de monument le plus symbolique de la civilisation romaine. Les Romains aimaient y entretenir leur corps en se baignant, en s’enduisant d’huile ou en pratiquant des exercices physiques.

L’intendant de Caen inaugure à Vieux l’une des premières fouilles archéologiques en Normandie. Elles se sont surtout développées au XIX^e siècle grâce à l’activité des membres de la Société des Antiquaires de Normandie (une prestigieuse association de passionnés d’histoire et d’archéologie). En plus de conduire des fouilles aux quatre coins du territoire, ces érudits sont consultés quand de simples particuliers tombent fortuitement sur des vestiges anciens. Ainsi, en 1870, l’abbé Cochet est averti de la trouva à Lillebonne d’une grande mosaïque lors de tra...

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DOSSIER « LA NORMANDIE GAULOISE & ROMAINE » (18 pages) :

• La Normandie gauloise - De l'indépendance gauloise à la soumission à Rome
• Dépôt monétaire de Grouville Le trésor perdu des Coriosolites ?
• La Normandie gallo-romaine - À la recherche d’une civilisation perdue
• Découvrir la Normandie gauloise et romaine

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