Appelés communément poiraies, les prés-vergers du Domfrontais allient élevage et production fruitière dans des enclos de haies vives. Leur labellisation, en 1993, en Paysage de reconquête, entend maintenir des paysages à haute valeur identitaire. (© Jean-Luc Péchinot)
Trente variétés de poires pour un poiré domfront, fruit d’une tradition et d’un savoir-faire dignes d’une AOP. (© Jean-Luc Péchinot) |
Une bonne poire ! La Plant de blanc, variété identitaire du poiré domfront. Petite par son nombre de producteurs, cette appellation d’origine contrôlée « auréolise »un grand produit du terroir de Domfront…-en-Poiraie.
On le surnommait parfois le lait des vieillards. Un autre lait de Normandie qui fleure bon la poire. D’où son nom tout simple : le poiré. Pas né de la dernière pluie, puisque saint Jérôme aurait été le premier à introduire le poirier dans la langue latine (piracium). Cultivé en Normandie bien avant le pommier à cidre, rapporté du nord-ouest de l’Espagne au XIe siècle, le poirier à poiré s’est particulièrement enraciné dans le Domfrontais, à la croisée des départements de l’Orne, de la Manche et de la Mayenne. Véritable entité géographique et culturelle, cette contrée se caractérise tant par son climat doux et pluvieux que par la profondeur et la richesse de ses sols, favorables aux longues racines du poirier hautes-tiges.
Et quel poirier ! Avec un port élancé, en fuseau, d’une vingtaine de mètres parfois, cet arbre en impose par ses spectaculaires branchages en grappes, par sa productivité et sa santé aussi. Une résistance tant aux maladies qu’aux années, les plus « vieilles branches » dépassant les trois siècles. Un adage local indique qu’après avoir mis 100 ans à grandir, un poirier produit pendant 100 ans, avant de s’éteindre 100 ans plus tard. D’une haute valeur paysagère et patri...
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