L’if-chapelle de La Haye-de-Routot. (© Stéphane William Gondoin)
Les « ifs amoureux » de La Lande-Patry, dans l’Orne, mâle et femelle poussant l’un à côté de l’autre. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Les ifs imposants, vénérables gardiens de nos cimetières normands, inspirent le respect. Le savant normand Henri Gadeau de Kerville (1858-1940), qui les a répertoriés, étudiés, se demandait déjà combien de générations étaient passées devant ces arbres qui semblaient veiller sur les tombes des habitants de notre région.
L’if commun porte le nom savant de Taxus baccata. Son tronc cannelé est dépourvu de résine, bien qu’il soit de la famille des conifères. De croissance très lente, il peut vivre plus de 2000 ans. Ainsi celui de Fortingall, en Écosse, aurait entre 2000 à 4000 ans, ce qui en ferait le plus vieil arbre d’Europe.
Les feuilles vert foncé de l’if persistent 7 à 8 ans sur l’arbre. L’espèce est dioïque, c'est-à-dire qu'il existe des mâles et des femelles. Son feuillage et ses graines sont très toxiques, bien que la baie, l’arille, demeure comestible à condition de ne surtout pas ingérer la graine centrale mortelle. Les branches et les feuilles sont également dangereuses pour les animaux à sang chaud. Le poison de l'arbre est la taxine, aujourd’hui synthétisée pour ses propriétés anticancéreuses. L’if, extrêmement rustique, s’adapte à tout terrain, même les sols médiocres, les courants d’air, tout type d’exposition, la proximité de grands bâtiments et la concurrence d’autres végétaux.
Étymologie de l’if
Les anciens ne pratiquent pas une classification scientifique des arbres, et les nomment le plus souvent en fonction de l’utilisation qu’ils en font. Les arbres susceptibles d’être travaillés pour faire des arcs, et c’est le cas de l’if, sont nommés dans certaines langues comme les arcs eux-mêmes, avec adaptation éventuelle du genre gra...
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