Le pavillon Flaubert à Canteleu. (© Ville de Canteleu) ; Gustave Flaubert. (© coll. Simone Léonard)
Intérieur du pavillon Flaubert à Canteleu au début du XXe siècle. (© coll. Simone Léonard) |
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les habitants de Canteleu pouvaient entendre le chant angoissant du loup monter de l'épaisse forêt qui ceinturait la cité. D'où ce nom ô combien évocateur, dont il émane quelque chose d'indicible, de profondément ancestral. Un cadre étonnant pour un auteur d'exception...
Malgré l'imposant couvert forestier qui environne la commune, le loup ne chante plus de nos jours autour de Canteleu. Le dernier prédateur rôdant dans les parages a été abattu vers 1800. Le village était alors essentiellement peuplé de bûcherons et de pêcheurs. Quelques hôtes prestigieux y avaient toutefois séjourné, tel Jean-Barthélémy Le Couteulx de Canteleu (1746-1818), l'un des fondateurs de la Banque de France. Voltaire (1694-1778) y était également passé, mettant ici la dernière main à son Histoire de Charles XII.
Recherche d'une douceur de vivre
Il y a donc un lien ancien et profond entre Canteleu et l'histoire littéraire française. Un lien qui va bientôt se renforcer et passer à la postérité. Tout au long du XIXe siècle en effet, Canteleu devient un lieu de villégiature privilégié pour la bourgeoisie rouennaise. Parmi les nouveaux arrivants, les membres de la famille Flaubert, chassés de Déville-lès-Rouen par la construction d'une voie de chemin de fer à proximité de leur maison de campagne. Le père, Achille Cléophas Flaubert, chirurgien à l'hôtel-Dieu de Rouen, décide en 1844 d'acquérir un élégant manoir sur les rives de la Seine, au hameau de Croisset, pour vivre calmement au rythme du grand fleu...
Il vous reste 93 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|