L’hélicoptère de Paul Cornu en 1908. Il se compose d’un châssis fait de tubes et raidi par des câbles. Un moteur Antoinette 24 chevaux entraîne, par l’intermédiaire d’une longue courroie plate, deux hélices horizontales (des rotors) qui portent chacune deux pales. (Collection médiathèque de Lisieux)
Le premier hélicoptère de Paul Cornu, un modèle réduit conçu en 1906. Vendeur de cycles, Paul Cornu semble aimer réutiliser les roues de vélo. (Collection médiathèque de Lisieux) |
Des peintres, des sculpteurs, des auteurs par dizaines. Mais pas seulement ! Notre région compte aussi bon nombre d'ingénieurs, de scientifiques ou de simples bricoleurs de génie. C'est aussi ça, la Normandie des talents. Dans les premières années du XXe siècle, l’aéronautique motorisée en est à ses balbutiements. C’est encore le moment où des hommes seuls, sans beaucoup de moyens, peuvent se faire remarquer. Un exemple avec Paul Cornu, mécanicien de Lisieux et inventeur d’un véhicule capable de s’élever à la verticale.
À cette époque, deux écoles s’affrontent sur l’avenir des machines volantes « plus lourdes que l’air » : d’un côté, les partisans des « aéroplanes », nos avions, et de l’autre les « hélicoptéristes ». En 1904, deux riches passionnés des exploits technico-sportifs, Ernest Archdeacon et Henry Deutsch de la Meurthe, créent le Grand Prix de l’aviation : celui qui arrivera à boucler un vol d’un kilomètre avec son engin gagnera 50 000 francs-or. Qui, d’un fabricant d’avions ou d’un constructeur d’hélicoptères, réussira le premier l’exploit ?
Du modèle réduit à l’essai grandeur nature
Paul Cornu, simple mécanicien de Lisieux mais inventeur multicarte, en rêve. Bien qu’il n’en ait jamais fabriqué, ce jeune homme de 25 ans ne jure que par l’hélicoptère, car à ses yeux, l’avenir appartient à ces engins qui nécessitent peu d’espace pour décoller ou atte...
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