Jean de La Varende. La Varende, hobereau normand (seconde partie) - La geste familiale de La Varende. (© Thierry Georges Leprévost)
« La saison avait apporté sur la tombe son écume fleurie, des anémones précoces, qui mouraient à peine coupées, aux scabieuses mauves, qui s’arrondissaient, et qui annoncent déjà les frimas matutinaux et les fils de la Vierge » (Le Troisième Jour). Sépultures de la famille Mallard au Chamblac. Celle de Jean de La Varende est la deuxième en partant de la gauche. (© Thierry Georges Leprévost) |
La géographie, l’histoire, le sens de la fidélité donnent à Jean de La Varende des cadres précis desquels son œuvre s’écarte rarement. Il convient d’ajouter à ces constantes un autre choix : celui d’inscrire ses romans sous l’éclairage de son arbre généalogique. Une geste familiale magnifiée par son talent d’écrivain.
La Varende ne pouvait faire commencer l’Histoire qu’en 1789. Avant la Révolution, elle suivait pour lui l’ordre naturel des choses, celui d’un pouvoir monarchique garant de l’équilibre social. L’avènement de la République inaugure une ère nouvelle, celle des bouleversements, des massacres, des offenses à la tradition ; celle de la résistance, de la défense de ses valeurs, de l’affirmation de sa fidélité à Dieu et au roi ; celle aussi de l’écriture de pages où ses personnages pousseront l’action au paroxysme de leurs idées.
Les Manants du Roi
La meilleure expression de cette continuité historique réside dans Les Manants du Roi. Édité dans sa première version en 1938, ce recueil de nouvelles, qu’il envisageait initialement de titrer La campagne aux lys, rend hommage aux monarchistes de 1793 à 1937, de Comment ils surent (la mort de Louis XVI) au Manifeste (condamnation de l’Action Française par le pape et excommunication de ses membres). Certains des onze récits avaient déjà été publiés, dans Le Figaro littéraire, Candide, La Revue de Paris ou La Revue univer...
Il vous reste 93 % de cet article à lire.
PRATIQUE
|
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER :NOUS SUIVREPRATIQUE
|