Château de Beaumesnil. Le château attire tous les regards, de quelque côté que l’on se trouve. À droite de la cour d’honneur, la motte castrale couverte de buis. À l’ouest, le jardin des quatre saisons. À gauche de la douve, la demi-lune. Derrière la demeure, l’allée qui mène au plan d’eau. Au fond, la forêt s’étend au nord-est jusqu’à Beaumont-le-Roger. (© château de Beaumesnil)
La Varende en disait : « L’extraordinaire Beaumesnil, le chef-d’œuvre inconnu, qui reste l’une des plus nobles, des plus arrogantes architectures de France. » Même si le chantre du pays d’Ouche n’était pas tout à fait impartial dans son jugement, le parc et le château de Beaumesnil constituent un rare ensemble d’une aussi pure harmonie. Son château Renaissance a succédé à un château fort attesté dès le XIe siècle.
Un compagnon de Guillaume le Conquérant
Ils sont alors deux Roger, fidèles parmi les fidèles. Au moment de la conquête d’Angleterre, Guillaume leur confie les rênes de la Normandie, aux côtés de la duchesse Mathilde et de l’abbé Lanfranc. L’un, Roger de Montgomery, possède le Perche et le Passais. L’autre est Roger de Beaumont, le seigneur d’Ouche : le fief de ce grand baron se loge entre Risle et Charentonne. Son château, aujourd’hui ruiné, n’a rien à envier à ceux de Domfront, Bellême ou Falaise.
Il aime à chasser dans la vaste forêt qui jouxte Beaumont. À l’ouest, trois lieues au sud de Bernay, il fait ériger une motte castrale sur laquelle il juche une habitation susceptible de le recevoir les soirs de courre, et aussi de mieux protéger ses terres. L’ensemble doit avoir fière allure, car il lui do...
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