Le château de Tancarville, au-dessus du val de Seine. La tour carrée située sur la gauche du cliché est contemporaine de Guillaume de Tancarville. (© Laurent Ridel)
Au Moyen Âge, les nobles seraient ceux qui combattent pendant que les autres corps de la société, les clercs et les paysans, prient ou travaillent. En réalité, la noblesse n’a pas le monopole des armes. On identifie aussi ses membres par la particule qui devance leur nom. En fait, ce n’est pas une règle. Alors comment définir la noblesse ? Réponse à travers quatre portraits normands.
Guillaume de Tancarville, le noble chevalier
Porte-t-il la barbe ? Est-il grand ? A-t-il les yeux verts ? Impossible de le savoir. De Guillaume de Tancarville, nous ne connaissons que la grossière figuration frappée sur son sceau. Cet aristocrate, dont le château domine orgueilleusement la Seine, s’est représenté en cavalier portant épée, bannière au vent et bouclier en amande. L’image même du chevalier.
En cette seconde moitié du XIIe siècle, cette apparence n’est pas si classique qu’on pourrait le penser. Traditionnellement, noblesse et chevalerie ne se confondent pas. Les nobles commandent. Les chevaliers les servent par l’épée. Les premiers sont riches au point qu’ils entretiennent les seconds au sein de leur maisonnée. Cependant, au temps de Guillaume de Tancarville, les deux classes commencent à se fondre. La noblesse intègre l’idéologie chevaleresque, celle que les poètes et les troubadours chantent de cour en cour à travers les explo...
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