Deauville, le temple du pur-sang. (Photo Thierry Georges Leprévost © Patrimoine Normand.)
- 135 000 euros pour ce fils de Maradadi par Linamix ?…
- Yoh ! -140 000 euros, par vous, Jean-Jacques. Qui dit mieux que 140 000 euros ?
Au pied des gradins sans la moindre place restante, l’assesseur attend une surenchère par la voix de sa collègue. Deux escaliers plus loin, le client de celle-ci abandonne la partie.
- À 140 000, vous le perdez, Monsieur ! Attention, je vais adjuger à 140 000. 140 000 euros une fois… 140 000 deux fois. Vous allez le perdre, insiste le commissaire-priseur juché sur son perchoir.
Trois mètres plus bas, sous les objectifs des télévisions et des photographes de presse, le jeune mâle multiplie les allers et retours derrière la lice sobrement fleurie, à peine étonné d’avoir quitté sa verte prairie pour la sciure illuminée du ring de présentation où 400 paires d’yeux le scrutent avec insistance.
- J’adjuge à 140 000 euros !
Le marteau s’abat dans un bruit mat. La longe courte, le groom se hâte de faire sortir son poulain. Mais déjà, un autre pur-sang Anglais a pris sa place.
- Lot numéro 12 de votre catalogue, une fille de Maximova par Indian Ridge, demi-sœur de Septième Ciel, présentée par le haras d’Etreham…
Cette pouliche sans nom est un yearling, ce qui signifie qu’elle est née l’année précédente : le 1er janvier ou le 31 décembre, peu importe ; ce qui compte pour l’âge d’un cheval, c’est l’année civile, de sorte qu’on peut être yearling à 8 mois d’existence comme à presque 20. Toutefois, la plupart d’entre eux voient le jour au printemps, et sont donc proposés aux enchères de Deauville environ un an et de...
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