La Loure. Randonnée chantée. (Photo Victor Letournelle © Patrimoine Normand)
Yvon Davy en mission de « collectage » auprès de Georges Sexis. (Photo Victor Letournelle © Patrimoine Normand) |
« Autrefois, dans les réunions, on chantait toujours, pas seulement aux mariages, non ! Aussi bien pour les corvées, comme la moisson, le battage, le fagotage. Quand le patron mettait ça en route, c’était bon, mais fallait qu’il le mette en route... Maintenant, c’est fini, ça ne chante plus. Les jeunes, ils ont la radio, la télé, ils écoutent les autres chanter. C’est plus pareil. »
Georges, 88 ans, égrène ses souvenirs. Il parle à présent de son service militaire, une digression qu’Yvon, qui lui fait face, accueille avec le sourire.
- Et vous, vos chansons, vous les avez apprises comment ?
- Comme ça, à l’oreille, je n’ai jamais su les notes.?Je les entendais à l’école, dans la cour, ou bien le soir, chez des voisins... Quand il y avait des filles, eh ! bien, ça dansait ! Et surtout, ça chantait.
- Des chansons de quel genre ? Vous pouvez m’en chanter une? C’est l’instant de vérité. Georges se fait un peu prier, puis il se décide et commence à entonner :
« La p’tite femme, la femme d’un riboteur... »
Yvon est membre de La Loure, une association créée voici quatre ans qui s’est fixée pour buts le « Collectage » et la sauvegarde de chansons anciennes ; elle reprend ainsi l’œuvre commencée par d’autres associations aujourd’hui disparues. La première phase consiste à trouver, dans les familles et les maisons de retraite, des personnes qui ont gardé la mémoire de ce patrimoine chanté, suffisa...
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