La Brèche au Diable. Petit pont de bois permettant d’accéder au ravin où se situaient autrefois trois moulins. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
La Brèche au Diable, lithographie romantique, début XIXe siècle. (© Patrimoine Normand.) |
Le Calvados réputé pour sa plaine de Caen et son bocage, cache entre Caen et Falaise, un endroit nommé Saint-Quentin-de-la-Roche (aujourd’hui Soumont-Saint Quentin) véritable promontoire naturel appelé la « Brèche au Diable ou le Mont Joly ».
Lieu mystique où la légende et l’histoire se côtoient
Un certain nombre de contes furent écrits sur la Brêche saint Quentin :
« Le chevalier Noir et la belle », « Le méchant seigneur et la pauvresse sauvés par Saint Michel », « Le chevalier et le diable » et « Saint Quentin et le diable » dont voici le récit :
« Un jour, il y a bien longtemps, saint Quentin, parcourant la Normandie, cheminait sur les bords du petit lac de Poussandre (avant que la Brèche ne donnât passage aux eaux) et admirait son calme et sa limpidité. Le diable acharné à le persécuter, s’approche à pas furtifs et, d’une poussée brusque, le précipite. Le saint se voyant prés de couler à fond se recommande à Dieu et grâce à l’aide céleste, bientôt reprend pied et aborde, plein de reconnaissance. Et sans perdre un instant, il gravit la colline, tombe à genoux pour remercier le ciel. Une voix divine s’élève alors qui, en dédommagement du péril subi, l’autorise à donner un ordre au diable, l’assurant que quelque fût cet ordre, il serait exécuté. Quentin ordonna donc à son ennemi de faire disparaître le lac afin qu’il n’y eut point là d’autre malheur à l’avenir. Humilié dans sa puissance et dans son orgueil, le diable brandit son fouet et, d’un geste plein de rage, en frappa la montagne. Dans un fracas infernal, au milieu des éclairs et du tonnerre, les roches s’ouvrirent, et les eaux s’engouffrant dans l’effroyable déchirure, s’écoulèrent à travers leur barrière à jamais disloquée ».
Plus tard, les habitants reconnaissants bâtirent une chapelle qui par la suite, devint leur église paroissiale. (L’église a été construite au XIIIe et XIVe siècles).
Saint Quentin, fils d’un sénateur romain serait venu en Gaule avec saint Lucien. Il évangélisa le Vermandois, fut évêque de Beauvais et établi à Amiens. Il fut décapité en 287 sous Maximien à Augusta Veromandum qui est appelé aujourd’hui Saint-Quentin. En 641 saint Éloi averti par un ange, découvrit son tombeau encore intact. Sa fête se célèbre le 31 octobre.
Vue de la Brèche au Diable. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Panorama
En bas, s’agite le Laizon, la cime des futaies qui plongent leurs racines au bord du torrent et qui, d’en haut, ne paraissent que de simples arbustes. Descendons par le sentier escarpé qui nous mène dans le vallon de Poussandre, sur les deux rives, se dressent des falaises verticales aux blocs inclinés, disloqués.
À l’endroit où l’on chemine au pied des rochers et où de toute nécessité il faut passer la rivière, le petit pont de bois permet d’accéder dans ce ravin perdu où autrefois il existait trois moulins sur les bords du to...
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