Les paysages de Jumièges. (Photo Éric Bruneval © Patrimoine Normand)
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À un patrimoine bâti d’exception, Jumièges allie des paysages d’une grande force. Depuis la vallée morte de l’Austreberthe, au nord, jusqu’aux contreforts du Roumois, sur la rive sud de la Seine – la rive gauche -, l’implantation des structures d’occupation s’est nourrie des sujétions à la topographie comme des contraintes de l’Histoire. Dans cette organisation, rien n’est fortuit.
La construction en est d’abord historique
Le méandre – la boucle, la presqu’île – de Jumièges est bordé sur trois côtés par le fleuve qui longe des falaise et des coteaux abrupts à l’ouest et à l’est et irrigue un large marais au sud ; il est coupé au nord par la vallée morte de l’Austreberthe. S’appuyant sur l’ancienne confluence de cette rivière, des hommes édifient un premier retranchement au Bronze final (vers 1200 – 900 avant J.-C.). Un habitat semble s’être développé à proximité mais rien ne prouve que ce rempart ait été très étendu.
Aux deuxième et premier siècles avant Jésus-Christ, les Gaulois élèvent un nouveau retranchement, à l’emplacement même du premier, ruiné. Édifié au sommet du coteau sud de la vallée fossile de l’Austreberthe, il coupe toute la presqu’île, fortifiant un vaste territoire au moyen d’un talus de 2,5 km. Deux entrées au moins permettent de le franchir : une entrée principale à l’ouest, une entrée secondaire à l’est, par un chemin qui longe le sommet de la falaise. À l’extrémité méridionale de ce chemin s’est implantée une nécropole au pre...
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